L’initiative économique, la vie des TPE, PME, PMI l’accès à la création d’entreprise pour tous
Ceux qui veulent prendre leur destin en main et agir au
service de leurs propres idées, doivent être soutenus dans l’intérêt
général. Ne plus freiner les initiatives économiques, pour ne plus
frustrer les hommes qui n’ont pas le patrimoine à la hauteur de leurs
idées
Il est troublant de
remarquer, que sous un gouvernement positionné à droite, l’initiative
économique soit si peu encouragée et qu’il soit de plus en plus
difficile pour nos PME de faire des affaires dans des conditions
acceptables.
En effet, sous la pression des grands groupes, où les figures
d’entrepreneurs ont été tristement remplacées par des organes
dirigeantes, conseils d’administration et même fonds de pension, les
PME sont littéralement écrasées. Par cette forme de gestion, c’est
l’aspect humain qui a été sacrifié. Pourtant vouloir avancer en
négligeant l’homme, c’est oublier que sans ces hommes piétinés aucune
avancée même purement économique n’est possible.
Car dans les faits, ces bulldozers économiques déshumanisés ont acquis
un tel poids et une telle puissance qu’ils peuvent se permettre en
toute impunité les pratiques les plus déloyales, ce qui menace à termes
les PME. Les Partenariats Publiques Privés scellés avec les grands
groupes ferment actuellement la porte aux entreprises plus modestes. Au
« mieux », elles sont reléguées au rang de sous-traitant, mais dans des
conditions qui doivent absolument être dénoncées : prix ridicules,
payables dans des délais de 90 jours mais qui dépassent allègrement les
120 jours. Ces pratiques inacceptables mettent en périls nos PME qui
sont ainsi placées sous un état de tension permanente, ce qui se
répercute sur leur efficacité, leur fragilité et malheureusement sur
les employés, menaçant ainsi l’ensemble de la société.
Le marché, censé dans la logique libérale s’autoréguler, a depuis
longtemps montré ses limites, c’est donc le rôle de l’Etat d’apporter
le cadre dans lequel c’est l’intérêt de tous qui sera optimisé. Ainsi,
les marchés publics doivent laisser de la place aux TPE et PME. Les
plus grands groupes, à qui on doit imposer une ouverture plus
importante des référencements, doivent être contraints à honorer par
exemple leurs paiements dans des délais plus respectueux du travail
fourni. Il n’y a aucune raison que sans justification sérieuse ces
sociétés ne soient pas condamnables pénalement pour leurs retards
volontaires. Il faut bien comprendre qu’un sous-traitant est un
partenaire et non pas une sous-entreprise qu’on doit soumettre par la
force et la peur. Les TPE et PME de par leur poids n’ont que peu de
moyen de dénoncer les pratiques frauduleuses, toujours sous la menace
de la concurrence et la crainte de perdre un client qui par le poids de
ses commandes crée un rapport de dépendance.
Pourtant, est-il nécessaire de rappeler le poids de ces PME dans
l’emploi en France ? Il est d’ailleurs affligeant de constater les
difficultés qu’un jeune entrepreneur doit affronter pour monter son
propre projet d’entreprise. Bien plus dommageable qu’un parcours du
combattant, c’est un parcours du ridicule qui se dessine devant lui. La
Loi Dutreuil malgré un bon battage médiatique, est une farce dès lors
qu’on rentre dans le concret. En effet, les banques refusent
quasi-systématiquement les sociétés à 1€, ou lorsqu’elles acceptent :
pas de découvert, pas de chéquier. L’entreprenariat est considéré
aujourd’hui en France comme une maladie mentale et cela à tous les
niveaux. Personne ni pour vous aider, ni pour vous encourager, ce qui
crée un climat délétère. Comment dans ces conditions peut-on monter un
projet solide ? Alors qu’on désire simplement créer de la richesse, du
bien-être et prendre en main son propre destin.
Les courageux qui résistent et parviennent à faire face aux
difficultés, doivent payer d’avance des charges qui s’élèvent vite à
1500€ alors que les premières démarches commerciales sont à peine
engagées. Bill Gates, Steve Jobs, Hewlett Packard n’avaient que leurs
idées lorsqu’ils ont commencé. En France, il faut plus avoir des fonds
propres que de grandes idées pour pouvoir finaliser un projet, ce qui
est déplorable dans un pays comme le notre qui possède une grande force
culturelle et intellectuelle ; il est rageant d’imaginer toutes ces
idées qui s’évaporent avec les espoirs de ceux qui ne sont pas nés
assez riches pour les exploiter.
En tant que socialistes nous devons nous réapproprier le terrain de
l’Entreprise dans sa dimension noble et ne plus laisser à la droite
cette jouissance qu’elle n’a clairement pas su réussir. Il ne faut pas
oublier la dimension sociale de l’Entreprise, avec notre vision
pragmatique, plus proches des acteurs économiques : salariés des TPE et
PME, entrepreneurs souhaitant jouir d’une réelle liberté d’entreprendre
pour le bien de tous dans des règles qui permettront à chacun de
s’insérer dans un marché concurrentiel, dans le bon sens du terme,
c’est-à-dire où chacun peut s’épanouir et non où les poids lourds de la
discipline imposent leur loi du plus fort.
Personne ne doit être freiné dans cette optique humaniste qui doit
rester ambitieuse économiquement. Il est illogique qu’une personne
handicapée doivent renoncer à son AAH de pourtant moins de 700€ par
mois, dès lors qu’elle veut développer une petite activité pour
améliorer son quotidien. C’est à nous socialistes d’encourager toutes
les initiatives humaines, pour qu’en agissant en France, l’envie de
réussir prévale sur la peur de perdre ses acquis. C’est aux petites
gens et à tous les courageux qui veulent nourrir leurs ambitions qu’il
faut porter aide et attention, les grands patrons ne sont pas encore en
danger.