Nous devons aussi agir sur le
monde du travail, afin que celui-ci permette aussi bien aux entreprises
mais surtout aux salariés de profiter sereinement de la relation qui
les unit
De nos jours, les salariés ne
savent plus pour quoi ni pour qui ils travaillent, c’est
incompréhensible et vraiment dommageable quand justement l’activité
professionnelle occupe une place majeure dans le temps du salarié et
que son quotidien tout entier est paramétré selon son emploi. C’est un
fossé qui s’est creusé entre les salariés et les entreprises qui se
sont désolidarisées de leurs « hommes », cela a des conséquences
directes sur les 2 partenaires et personne ne gagne dans la dégradation
de ce rapport.
En effet, utilisé comme un tournevis, le salarié est déshumanisé, il ne
peut clairement pas s’épanouir dans son travail et par conséquent est
loin d’être aussi efficace qu’il le pourrait, comment s’impliquer
activement et de bon cœur dans une œuvre qui ne nous concerne pas et
que nous ne comprenons pas ? Au total les deux partis sont aujourd’hui
lésés dans cette relation, mais les réunir autour d’un même dessein
pourra au contraire être le point de départ d’un cercle vertueux
humainement et économiquement : plus le salarié se sent à sa place dans
son entreprise, plus il s’implique et plus il est productif, ainsi
l’entreprise devient plus performante et crée davantage de richesses,
stimulant à son tour l’économie.
Il est inconcevable que le salarié, qui travaille avant tout pour
gagner sa vie, se retrouve au contraire en danger de par son activité,
le nombre grandissant de suicides liés au travail est intolérable. Le
monde du travail est malheureusement devenu le terreau fertile du
mauvais stress et de la dépression. Ce stress contreproductif a pris un
poids bien réel et représente quelque 50 milliards d’euros, soit
l’équivalent du déficit de la sécurité sociale. Les entreprises qui en
générant du mauvais stress détériorent l’efficacité de ses employés,
devraient de plus être sévèrement sanctionnées.
Un meilleur climat de travail sera au final un moyen pour chacun d’y
trouver son bon compte, de créer l’atmosphère la plus favorable pour un
développement sain dans la pérennité. Pour notre pays, pour l’Europe
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