Il faut agir en priorité sur
le quotidien des français, pour créer les conditions vertueuses,
nécessaire à l’épanouissement économique et social. Dans un premier
temps, il faut une politique forte et courageuse du logement pour
répondre au droit indiscutable de chacun à vivre dans des conditions
décentes.
Disposer d’un logement décent
n’est pas un luxe ou un privilège, ce n’est pas quelque chose qu’on
choisit, c’est une obligation incontestable, pour vivre simplement et
élever ses enfants. Or, il n’y a qu’un seul adjectif qui puisse
qualifier aujourd’hui la politique du logement : inadmissible. Après 10
ans de Chirac et de Sarkozy, la situation est telle que certains
salariés ne parviennent même plus à se loger. Ainsi, le logement occupe
maintenant la part la plus gourmande du budget des ménages et cela aux
dépens de postes qui seraient plus profitables humainement : meilleure
alimentation, culture, loisirs... En effet, la politique menée est une
politique qui appauvrit le Français par son logement, le même qui
assouvit simplement un besoin des plus primaire en payant son loyer.
C’est devenu préoccupant pour le salarié et encore plus alarmant pour
tous ceux victimes d’une situation encore plus précaire socialement.
Le marché locatifs en est arrivé à des extrémités aberrantes : les
niveaux de ressources et de garanties exigés par les bailleurs ont
atteints des niveaux irrationnels, les attentes de certains sont
devenues comparables à celles qui donnent droit à un prêt immobilier
dans une banque, situation paradoxale et révoltante lorsque la majorité
de ceux qui se sont tourné vers la location y ont été contraints par la
faiblesse de leurs revenus. Un jeune travailleur sans appui familial
conséquent ne peut pas répondre aux garanties exigées. Et comment un
étudiant, sans parents très libres financièrement, peut-il décemment se
loger sans menacer ses études ?
Si on veut reprendre un terme cher au plus grand nombre, on peut
clairement parler de discrimination : discrimination par l’argent, elle
est ici bien palpable : si un candidat locataire est aujourd’hui
refoulé, la probabilité est très forte que ce soit pour une question de
revenus et de garanties et non autre chose. La France nous attend sur
une réelle politique ambitieuse du logement, le dessein d’un monde du
logement acceptable est réalisable à conditions de courage et
d’énergie. Il faut lutter activement contre la spéculation immobilière
qui continue de faire monter artificiellement les prix, la dimension
sociale intimement liée à l’immobilier rend inacceptable le fait de
jouer la spéculation sur cette dimension. Les Français ont besoin de
résider proches de leurs lieux de travail, les transports étant trop
longs, stressants et trop coûteux que ce soit financièrement ou d’un
point de vue environnemental. C’est pourquoi, il faut dans un premier
temps imposer une étude précise qui rend comptes des logements vacants,
transmettre aux mairies le pouvoir de droit de réquisition, tout en
donnant plus de poids aux sanctions liées à la loi SRU. Ces quelques
mesures pourraient amorcer à elle seule un nouveau départ dans la
politique du logement, trop longtemps restée insuffisante.
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